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Et si nous gérions nos entreprises comme l état ?
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Et si nous gérions nos entreprises comme l état ?
7 février 2013

A nos nouveaux Esclaves

usine1

Notre société souffre aujourd'hui de la perte de ses industries, et plus précisemment des industries de "main d'oeuvre". Les emplois peu qualifiés sont moins nombreux et le chômage augmente. C'est notre faute, notre faute à tous et nous ne tirons aucune leçon du passé ce qui est encore plus grave.

Dans nos années fastes, nos pays développés ont produit des biens de consommation. Voulant toujours payer moins cher et faire plus de profits, nous avons peu à peu cherché à faire produire ailleurs, là où l'humain ne compte pour rien. C'était même très très bien vu d'avoir une entreprise dans un pays low cost.... Nous avons cautionné et alimenté ce système fermant les yeux sur les conditions inhumaines de production, du moment que tout était moins cher. Nous avons rétabli un escalavage moderne, propre, loin de nous, nous fermions les yeux.

Dans le même temps nous avons fermé nos premières usines, décentralisé comme on dit, accepté de payer moins cher des produits parfois de mauvaise qualité que nous changions plus souvent. C'était le temps de la mondialisation, nous avons cru s'ouvrir des marchés, nous vendions de l'innovation et achetions en masse, la belle affaire....

Nos nouveaux esclaves produisaient à bas prix, ils ont créé de la richesse dans leur pays, et nous, un comble, avons emprunté un jour à ces même pays pour financer nos politiques sociales qui existent pour calmer et contenir la foule qui se retrouve sans emploi. La spirale était lancée. Nos chômeurs avaient des allocations et pouvaient vivre en achetant à bas prix des produits inaccesibles qu'ils fabriquaient avant.....

Moins de production, moins de taxes, plus d'emprunts, plus de politique sociale et nous sombrions peu à peu dans des déficits structurels irréversibles. 

Aujourd'hui, nous ne pouvons plus, ni rembourser, ni équilibrer nos comptes. Nos esclaves sont toujours très peu payés et nous acceptons encore et toujours de payer moins cher ce qui vaut plus. Du reste, qui voudrait changer ça....

Les temps changent, mais nos habitudes ne changeront pas. Nous avons la certitude que nos aides sont des acquis sociaux et qu'un ordinateur dernier cri est accessible à tous. La reconnaissance sociale n'est plus la valeur travail mais le dernier smartphone que l'on étale, belle époque !!!

Alors le salut, s'il vient, viendra de nos anciens esclaves, qui se revolteront bien un jour et qui du coup, devront produire à des prix qui leur permettent de vivre dans la dignité. Nous aurons moins de luxe et de produits dans nos armoires, les jouets de nos enfants seront moins nombreux, mais nous reproduirons surement un peu chez nous, et eux, seront plus heureux aussi.

Alors c'est vrai que dans ces conditions, avoir une politique qui augmente le nombre de fonctionnaires et ne favorise pas l'investissement en alourdissant les taxes et en montrant du doigt "les riches" est une catastrophe, mais le vrai salut, le seul possible, est bien la révolte de nos anciens esclaves.

On parle de MADE IN FRANCE, on parle de protectionnisme, quel retour en arrière, quelle erreur stratégique. Le meilleur investissement que nous devons faire pour sauver de la faillite nos peuples "développés" est bien d'aider ceux qui ne le sont pas à aspirer à le devenir.

Nous méritons notre sort, nous avons délibéremment coupé la branche que nous avions fait poussé par excès d'orgeuil, de suffisance. Comme l'empire Romain, nous avons sombré dans la luxure, avons choisi d'exploiter la misère pour nous satisfaire, aujourd'hui nous sommes en faillite, eux sont toujours pauvres mais leurs dirigeants sont les plus riches du monde.

Bravo pour votre coté visionnaire messieurs nos ainés, et bravo aussi pour être aussi deconnecté du monde actuel messieurs nos politiques.

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